Front de Gauche des Deux-Sèvres: Elections départementales

Le Front de Gauche des Deux-Sèvres présente des candidats dans 10 cantons aux élections départementales des 22 et 29 mars 2015. Cette élection intervient dans un moment et un contexte très particuliers, dont nous prenons la pleine mesure.

Le carcan de l’austérité inflige de cruelles souffrances aux peuples européens, tout en asphyxiant les économies : pire, cette politique injuste et inefficace rabaisse les droits sociaux, étend encore plus le chômage de masse et détruit les services publics ; elle empêche de réaliser les investissements indispensables pour assurer l’avenir des générations futures (transition écologique, éducation, santé…). Les plans de sauvetage et autres interventions de la Troïka, ou de la Banque centrale européenne (BCE) seule, n’ont finalement sauvé que la finance et alimenté de nouvelles bulles spéculatives au détriment des populations. Tel est l’horizon sans fin tracé par l’Union européenne, comme l’a rappelé Jean-Claude Juncker, Président de la Commission européenne, au lendemain de la victoire de Syriza en Grèce : « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ». Le Front de Gauche, dans l’élan créé par Syriza en Grèce et Podemos en Espagne, s’inscrit dans le rapport de force engagé contre la finance et les politiques qu’elle inflige partout.

Le suivisme de la France dans ce suicide démocratique, économique, social et écologique est total : les plans d’austérité se renforcent malgré leurs échecs patents ; la « libéralisation » du marché du travail (loi Macron) nous renvoie au XIXème siècle ; le pacte républicain est rongé par l’aggravation des inégalités et du chômage que provoquent ces politiques ineptes. Le Front de Gauche s’oppose depuis sa création en 2009 à l’oligarchie au pouvoir, qui capte l’essentiel des richesses, et propose un autre horizon avec son programme « l’Humain d’abord », décliné à tous les échelons territoriaux.

La réforme territoriale, donnée comme gage de bonne application du Traité budgétaire à la Commission européenne (en promettant des –fausses- économies), est révélatrice de la volonté d’abandonner des pans entiers des politiques publiques d’intérêt général : la régionalisation des politiques économiques et sociales va créer des disparités territoriales encore plus grandes ; la création de méga-régions va creuser un fossé entre les métropoles qui vont drainer les ressources et les territoires périphériques et ruraux privés de services publics efficaces, notamment dans les zones les plus éloignées. Le Front de Gauche propose que la régionalisation impose des critères de redistribution entre territoires et la préservation des lois communes de la République en matière de politiques sociales, éducatives, culturelles, énergétiques…

Les départements, issus de la révolution française, sont ballotés entre la disparition et le dépérissement. A cette heure, les électeurs sont appelés aux urnes, alors que nul ne sait quelles seront les attributions exactes des Conseils départementaux, d’autant que la future assemblée élue ne pourra mener aucune autre politique que celles qui seront définies par la loi (suppression de la clause de compétence générale). Le Gouvernement, en abaissant les dotations aux collectivités de 11 milliards d’euros dans le cadre du pacte de responsabilité, prive notre département de 16 millions d’euros d’ici 2017. Le Front de Gauche a fait de la lutte contre l’austérité une de ses priorités : en effet, comment proposer un projet départemental dans un contexte national qui en empêche toute réalisation, sur le plan institutionnel comme sur le plan financier ?

Le Front de Gauche présente des candidats aux élections départementales pour rappeler l’importance de cet échelon dans la vitalité des politiques d’intérêt général : actions sociales, routes et transports publics, incendie et secours, collèges, gestion de l’eau et des déchets… Autant de domaines indispensables au bien-être et au cadre de vie des deux-sévriens.