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Ensemble ! Deux-Sèvres

Mouvement pour une Alternative de Gauche, Ecologique et Solidaire

Collectif Anti Vidéo Surveillance: Lettre ouverte à Madame Gaillard, Maire de Niort

Collectif Anti Vidéo Surveillance: Lettre ouverte à Madame Gaillard, Maire de Niort

Suite au projet de votre municipalité d'implanter des caméras vidéo dans des espaces publics à La Brèche, nous citoyens Niortais regroupés en Collectif Anti Vidéo Surveillance, tenons à vous interpeller à ce sujet.

Ce projet d'installation veut répondre à un sentiment d'insécurité ravivé cet été suite à des agressions qui ont eu lieu en centre ville.

Même si, d'après les propos du Préfet, il n'y a pas eu d'augmentation significative de la délinquance par rapport aux autres années, il est légitime que la municipalité prenne ce problème en considération.

Pour autant, nous contestons cette solution pour les raisons suivantes :

- Selon la LDH (Ligue des droits de l'Homme), des études internationales et locales, comme à Lyon, ont montré que la vidéosurveillance est sans effet face aux violences interpersonnelles et aux actes de délinquance.

- Le coût très élevé pour la collectivité : Selon la Cour des Comptes, il faut 36000€ pour installer une seule caméra et 7000€ pour son entretien annuel, sans compter le local et le personnel payé à visionner les écrans.

- l'atteinte aux libertés, au droit de circuler et à l'intimité, déjà bien réelle de par l'emprise sur notre quotidien des technologies numériques mondialisées.

Nous ne « brasserons » pas ici les projets jamais réalisés de brasserie et autres commerces dans les locaux vides (depuis six ans) des sous-sols de la Brèche dont les dégradations à répétition sont l'une des raisons inavouées de la mise en place de vidéosurveillance (cf. NR du13/9).

Nous pensons qu'une consultation citoyenne serait la bienvenue sur ce sujet pour débattre en particulier d'une solution plus humaine et sans doute moins coûteuse : la médiation sociale. A Niort, elle existe déjà le jour (CCAS), elle pourrait être élargie la nuit. Dans d'autres villes, le travail de fond des éducateurs de rue s'avère bénéfique et offre en tout cas une réponse adaptée à la précarité sociale qui se généralise, alors que la vidéosurveillance risque de se révéler comme un simple placebo.

Notre collectif ne manquera pas d'interpeller élus et candidats sur ce sujet pendant la prochaine campagne municipale.

Pour rejoindre le collectif, contact :souriezvousetesfilmes79@gmail.com

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